Le Canada et le changement climatique - Une histoire pas tres heureuse La politique canadienne a été inefficace et irresponsable

Feb. 7, 2008

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Diffusé par le Conseil international du Canada

Rien d'étonnant à ce que le Canada ait fait l'objet de critiques internationales cinglantes à la conférence de décembre de l'ONU sur le changement climatique, tenue à Bali. Même si beaucoup s'accordent sur les perspectives désastreuses, le Canada est loin de faire face à la nécessité d'agir de façon efficace.

C'est la conclusion catégorique à laquelle Mark Winfield et Matthew Bramley sont parvenus dans leurs articles du numéro de janvier 2008 de Behind the Headlines.

Comme conclut Mark Winfield dans son article intitulé Climate Change and Canadian Energy Policy: Policy Contradiction and Policy Failure, « une stratégie efficace de réduction globale des gaz à effet de serre nécessitera la pleine participation du gouvernement fédéral et de tous les territoires et provinces. Les deux paliers de gouvernement devront réorienter fondamentalement leur politique en matière d'énergie, de transports, d'utilisation des terres, d'exploitation et de gestion des ressources naturelles. Les mesures que nous avons vues jusqu'ici ne constituent qu'un début. » Winfield attire en particulier l'attention sur ce qu'il décrit comme la « politique énergétique de facto du Canada », avec ses appuis fiscaux et autres à la production et à l'exportation d'énergie provenant de sources engendrant le plus d'émissions de GES, et le soutien limité à la mise au point des énergies de remplacement.

Matthew Bramley, qui a pris part à la conférence de Bali en décembre, relate ce qui a été pour beaucoup l'issue décevante de cette rencontre, issue imputable en bonne partie à la position prise par le gouvernement canadien. Il résume les éléments de la « feuille de route de Bali » : le mandat de négocier d'ici à la fin de 2009 l'accord climatique post- 2012. Bramley conclut, comme Winfield, qu'un renforcement considérable des politiquesclés s'impose et que « sans ces changements, on voit très mal comment le Canada peut jouer un rôle responsable dans les négociations de la feuille de route de Bali dans les deux années à venir. »

Mark Winfield est maître de conférence en études environnementales à l'Université York. Avant de ce joindre à celle-ci, il était directeur de programme et de politique au Pembina Institute et avant cela, directeur de recherche à l'Institut canadien du droit et de la politique de l'environnement. marksw@yorku.ca

Matthew Bramley est directeur du programme du changement climatique du Pembina Institute depuis 2001. Auteur de nombreux rapports et articles sur la politique climatique, il est l'un des tenants canadiens les plus connus de politiques étatiques plus vigoureuses pour s'attaquer au changement climatique. Il a participé aux rencontres de Bali. matthewb@pembina.org

Publiée par l'Institut canadien des affaires internationales depuis 1940, la revue Behind the Headlines sera désormais publiée par le Conseil international du Canada. Les articles qui s'y trouvent traitent d'importants enjeux internationaux, en mettant l'accent sur leur incidence pour le Canada, et s'adressent au grand public plutôt qu'à des spécialistes. Les opinions exprimées sont celles des auteurs. Pour toute question sur la soumission d'articles, veuillez communiquer avec: Robert Johnstone, rédacteur en chef - bjohnstone@ciia.org; 416-977-9000, poste 24 OU Patricia Goff, corédatrice - pgoff@wlu.ca; 519-884-0710, poste 2588

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