Le budget fédéral doit inclure un prix réel sur la pollution causée par les gaz à effet de serreLes groupes climatiques défient Ottawa de respecter la norme établie en C.-B.

Feb. 25, 2008

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Le budget fédéral de 2008 doit mettre un prix réel sur la pollution causée par les gaz à effet de serre au Canada, ont affirmé les groupes environnementaux du Réseau action climat Canada aujourd'hui.

« Maintenant que la Colombie-Britannique a démontré que cela peut être fait, Ottawa n'a tout simplement plus d'excuses », de dire Emilie Moorhouse, du Sierra Club du Canada. « Nous avons besoin d'un prix réel sur la pollution causée par les émissions de carbone dans le budget qui sera déposé demain - rien de moins sera un échec total pour les Canadiennes et les Canadiens et pour le climat ». Le budget de 2008 de la C.-B., déposé la semaine dernière, a introduit une taxe sur les émissions de gaz à effet de serre provenant des combustibles fossiles qui entrera en vigueur en juillet et augmentera à 30 $ la tonne d'ici 2012.

Un prix économique d'ordre général sur la pollution causée par les gaz à effet de serre est une partie importante de tout plan climatique crédible pour le Canada. Au cours des derniers mois, le prix aux émissions de carbone a été appuyé par un nombre croissant d'experts universitaires du Canada, de groupes de réflexion, d'organisations non gouvernementales et de groupes d'entreprises.

Les groupes environnementaux demandent au gouvernement fédéral d'introduire un prix aux émissions de carbone d'au moins 30 $ la tonne dans le budget de demain, et d'augmenter ce prix à au moins 75 $ la tonne d'ici 2020. La Table ronde nationale sur l'environnement et l'économie a démontré que si on veut respecter l'objectif même du Gouvernement du Canada pour 2020, on aura besoin d'un prix aux émissions de carbone d'environ 75 $ la tonne.

« Le Canada a besoin d'un effort accru massif pour lutter contre le changement climatique, et cela doit commencer avec un prix élevé pour les émissions carboniques », de dire Matthew Bramley, de l'Institut Pembina. « Il a également besoin de nouveaux investissements majeurs dans le rendement énergétique et l'énergie renouvelable ayant peu d'impact sur l'environnement. Pour l'instant, le Canada tire de l'arrière et cela doit changer. »

Plutôt qu'un prix réel sur les émissions de gaz à effet de serre - par le biais d'un maximum absolu ou d'une taxe - le gouvernement fédéral a proposé des objectifs fondés sur l'intensité des émissions pour l'industrie lourde qui permet à la pollution causée par les émissions de gaz à effet de serre de continuer à croître. La réglementation mettrait un prix seulement sur une petite fraction des émissions industrielles, et n'entrerait pas en vigueur avant 2010. En revanche, la taxe de la Colombie-Britannique entre en vigueur en juillet 2008 et couvrira plus de 90 % des émissions provenant de l'utilisation du combustible fossile dans la province.

« Les subventions à l'ancienne au secteur du combustible fossile massivement rentable et l'industrie nucléaire massivement non rentable ne sont plus appropriées et tout simplement inutiles pour la lutte contre le réchauffement de la planète. Ce budget est l'occasion pour le gouvernement d'investir dans de véritables solutions climatiques », de dire Julia Langer, du Fonds mondial pour la nature du Canada.

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Pour plus d'information, veuillez communiquer avec :

Emilie Moorhouse, Sierra Club du Canada, 613-858-7021
Matthew Bramley, 819-210-6115
Julia Langer, Fonds mondial pour la nature du Canada, 647-400-9579
Graham Saul, Réseau action climat Canada - Climate Action Network Canada,
613-558-3368

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