Sondage: les Canadiens veulent des mesures concretes pour lutter contre les changements climatiques malgre le ralentissement economique

Dec. 2, 2008

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POZNAN, Pologne, le 2 déc. /CNW/ - Près des deux tiers des Canadiens veulent que le Canada prenne des mesures concrètes pour lutter contre les changements climatiques malgré la crise économique, selon un sondage publié aujourd'hui par quatre organismes observateurs canadiens à la conférence de l'ONU sur le climat qui se tient à Poznan, en Pologne.

"Les Canadiens estiment que le gouvernement devrait prendre des mesures pour lutter contre le réchauffement climatique malgré la crise économique", a déclaré Graham Saul de Climate Action Network Canada-Réseau action climat Canada. "Malheureusement, le gouvernement du Canada est toujours coincé dans une mentalité qui voit les mesures contre les changements climatiques comme un risque pour notre économie."

Dans son premier discours important en tant que ministre de l'Environnement du Canada, Jim Prentice s'est engagé la semaine dernière à "ne pas aggraver une économie déjà affaiblie au profit de l'environnement."

Mené auprès de 1 015 Canadiens entre le 17 et le 23 novembre 2008, le sondage portait sur quatre questions qui font l'objet de discussions à la conférence de l'ONU sur le climat qui se déroule à Poznan. Vous pouvez consulter les résultats complets du sondage, y compris les résultats par régions,  ici. Le sondage a été commandé par l'Église Unie du Canada, Greenpeace, Climate Action Network Canada-Réseau action climat Canada et l'Institut Pembina.

Le sondage montre le peu d'appui des Canadiens à l'égard de certains arguments avancés par le gouvernement Harper lors de conférences internationales sur le climat. Par exemple, 83 % des répondants se sont dit d'accord avec l'énoncé "Le Canada devrait s'engager à prendre des mesures fermes pour lutter contre les changements climatiques sans attendre les autres pays". Il s'agit d'une position qui tranche avec l'opinion du gouvernement selon laquelle le Canada ne peut avancer plus rapidement que les États-Unis, ou que le Canada doit attendre que les principaux pays développés s'engagent à réduire leurs émissions avant d'adopter des objectifs cibles.

Les actuelles cibles nationales de réduction des émissions établies par le gouvernement Harper sont bien inférieures aux niveaux recommandés par les
climatologues pour éviter des répercussions catastrophiques sur le climat. (La cible nationale pour 2020 est de 3 % inférieure au niveau de 1990, alors que les scientifiques recommandent une réduction d'au moins 25 % par rapport au niveau de 1990 d'ici 2020.) Malgré la position du gouvernement, plus des trois quarts des répondants étaient d'accord avec l'énoncé "Les cibles du Canada pour lutter contre les changements climatiques devraient être fondées sur les recommandations des scientifiques afin d'éviter des dommages sérieux pour la population et l'environnement, même si l'atteinte de ces cibles entraînait un coût sur le plan économique."

Enfin, plus des deux tiers des répondants étaient d'accord avec l'énoncé "Les pays les plus riches du monde, dont le Canada, devraient fournir une aide financière suffisante aux pays en développement pour leur permettre de faire face aux changements climatiques". Le versement d'une compensation aux pays les plus pauvres pour faire face aux effets des changements climatiques, qui ont été causés principalement par les émissions des pays riches, est l'un des principaux éléments sur la table de négociation.

"Les résultats sont on ne peut plus clairs", a déclaré Dave Martin, coordonnateur de la campagne Climat de Greenpeace Canada. "Les Canadiens veulent un vrai  leadership en matière de lutte contre les changements climatiques et n'accepteront pas l'hypocrisie et l'écoblanchiment du gouvernement Harper. Le Canada doit agir maintenant sans attendre les autres pays."

"Si le gouvernement écoutait les Canadiens, nous adopterions une stratégie beaucoup plus ambitieuse en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre", a affirmé Clare Demerse, analyste politique principale, à l'Institut Pembina. "Actuellement, les cibles du Canada sont très loin des niveaux recommandés par les scientifiques pour faire notre part afin d'éviter des changements climatiques catastrophiques à l'échelle mondiale."

"Les changements climatiques présentent déjà de grands dangers pour les peuples les plus pauvres du monde et les Canadiens veulent aider", a ajouté Joy Kennedy, coordonnatrice de programme (pauvreté, richesse et justice écologique), Église Unie du Canada. "À Poznan, les gouvernements discutent de la façon de financer les pays les plus pauvres pour les aider à faire face aux changements climatiques. Les résultats de ce sondage montrent que le gouvernement doit faire beaucoup plus pour satisfaire aux attentes des Canadiens."

Le sondage téléphonique a été mené par McAllister Opinion Research, membre de l'organisme international d'études de marché et d'opinion professionnelle. Un échantillon aléatoire de 1 015 Canadiens a été interrogé et la marge d'erreur est de +/- 3,1 %, 19 fois sur 20.

Renseignements:

Graham Saul, Climate Action Network-Réseau action climat,
+48-783-227-705;

Dave Martin, Greenpeace Canada, +48 500-878-359;

Clare Demerse, Institut Pembina, +48-798-620-765;

Joy Kennedy, Église Unie du Canada, jkennedy@web.ca

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