Une nouvelle étude démontre que le Canada peut atteindre ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre tout en ayant un marché de l’emploi et une économie en croissance

Oct. 29, 2009

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Ottawa — Selon une modélisation économique commandée par l’Institut Pembina et la Fondation David Suzuki, le Canada peut réussir sur le plan économique tout en atteignant ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Protection climatique, prospérité économique est la première étude canadienne de la sorte à analyser les impacts provinciaux sur l’emploi et le produit intérieur brut (PIB). C’est aussi la première étude à examiner en détails comment le Canada peut atteindre un objectif de réduction des gaz à effet de serre d'ici à 2020 plus ambitieux que celui du Gouvernement fédéral.

L’entreprise chef de file en modélisation économique, M.K. Jaccard et Associés, a conduit, pour l’Institut Pembina et de la Fondation David Suzuki, une étude approfondie sur les politiques fédérales et provinciales qu’il est nécessaire d’adopter afin que le Canada atteigne deux objectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre : l’objectif fédéral actuel (20% en dessous du niveau des émissions de 2006 d’ici à 2020) et un objectif plus ambitieux (25% en dessous du niveau des émissions de 1990 d’ici à 2020). Le second objectif découle d’une analyse des réductions des émissions de gaz à effet de serre qu’il est nécessaire d’atteindre pour éviter un réchauffement climatique planétaire supérieur à 2°C — limite généralement admise par les scientifiques.

« Cette nouvelle étude démontre qu’avec des politiques fortes le Canada peut atteindre l’objectif des 2°C d’ici à 2020 tout en ayant une solide et florissante économie ainsi qu’un secteur de l’emploi en pleine croissance à travers tout le pays et ce, tout en offrant aux citoyens une qualité de vie supérieure à celle qu’ils connaissent aujourd’hui », assure Dale Marshall, analyste de politiques en matière de changements climatiques pour la Fondation David Suzuki.

Selon cette modélisation économique, des politiques bien plus ambitieuses que celles du gouvernement fédéral doivent être mises en œuvre. « Atteindre l’un ou l’autre de ces objectifs nécessite de la part des gouvernements qu’ils imposent un prix à payer élevé pour les émissions de GES et qu’ils appuient cette politique par une réglementation complémentaire forte et des investissements publics importants », affirme Matthew Bramley, Directeur du programme des Changements climatiques à l’Institut Pembina. « L’étude indique que le Canada peut mettre en place des politiques climatiques bien plus ambitieuses que celles des États-Unis tout en étant économiquement prospère ».

Les principales conclusions de l’étude de Jaccard et Associés sont les suivantes :

  • Le PIB du Canada continuerait à croître en moyenne de 2,1% par an entre 2010 et 2020 tout en atteignant l’objectif climatique des 2°C, en comparaison avec les 2,2% pour l’objectif du gouvernement et les 2,4% dans le cas d'un maintien du statu quo.
  • Le nombre total d’emplois au pays augmenterait de 11% entre 2010 et 2020 pour les deux objectifs, et donc quasiment au même rythme qu’avec le statu quo.
  • S’attaquer urgemment à réduire les émissions élevées dans les provinces de l’Alberta et du Saskatchewan réduirait significativement leur croissance économique. Cependant, le PIB par capita de l’Alberta serait toujours bien supérieur à celui des autres provinces, et celui du Saskatchewan resterait proche de la moyenne nationale canadienne.
  • Pour atteindre l’objectif des 2°C, le prix à payer pour les émissions de carbone devrait commencer à 50$ par tonne en 2010 et atteindre 200$ par tonne en 2020. Mais pour que les objectifs du gouvernement soient réalisés, il serait nécessaire que le prix à payer pour les émissions de carbone atteigne 100$ par tonne en 2020, ou 145$ par tonne dans le cas où le Canada n’achèterait aucun crédit international.
  • Près de la moitié des revenus issus des crédits de carbone pourront être reversés aux citoyens via une baisse de l’impôt sur le revenu. Les revenus du marché du carbone pourront aussi servir à financer d’importants investissements publics afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre, tels que la construction de réseaux d’électricité « intelligents » et d’infrastructures de transport.
  • Les moyens technologiques à employer afin que le Canada atteigne ses principaux objectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre vont de l’amélioration de l’efficacité énergétique et l’utilisation d’énergies renouvelables au captage et stockage du carbone.

L’Institut Pembina et la Fondation David Suzuki voient cette étude comme une importante contribution aux discussions actuelles sur les politiques publiques en matière climatique en vue de la prochaine conférence de l’ONU sur les changements climatiques qui aura lieu en décembre 2009 à Copenhague.

Pour plus d’informations à ce sujet :

  • Matthew Bramley, Directeur, Changements climatiques, Institut Pembina, matthewb@pembina.org, cellulaire: 819-210-6115
  • Dale Marshall, expert en politiques climatiques, Fondation David Suzuki, dmarshall@davidsuzuki.org, cellulaire: 613-302-9913
  • Catherine Orer, spécialiste des communications, Fondation David Suzuki, catherine.orer@davidsuzuki.org, cellulaire : 514-679-0821

Téléchargez une copie du rapport Protection climatique, Prospérité économique. Étude sur les conséquences économiques de la réduction des émissions de gaz à effet de serre et sur les mesures à adopter par le Canada - rapport final sur www.pembina.org/pub/1908 ou davidsuzuki.org/Publications/Climate_Leadership.asp

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